17-2005

1, 2, 3,
Juillet
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85 000 festivaliers

Vendredi 1er juillet
The Go ! Team – Blumen – Kaizers Orchestra – Little Barrie – TWA II – Bloc Party – Konono N°1 – Cocorosie – Queens Of The Stone Age – Emilie Simon & Synfonietta de Belfortv– Taf – Jean Grae – Saul Williams – Nine Inch Nails – Ken Boothe – Interpol – Eagles Of Death Metal – The Chemical Brothers – The Faint – Bright Eyes – La Phaze – Jamie Lidell – Gomm – Electrelane – T Raumschmiere
Samedi 2 juillet
Cake – Elkee – The National – Torm – Amadou & Mariam – Mastodon – Eths – Bonnie Prince Billy – Ghinzu – Morgan Heritage – Nosfell & Ez3kiel – Common – Tom Vek – Cali – Les Chroniques Bumcello : Chocolate Genius / Shursheela Raman – Raphael Saadiq – Kas Product – Garbage – Kasabian – Raw T. – Moodyman – Vitalic – Dälek – Rythm & Sound feat Tikiman
Dimanche 3 juillet
Marcello D2 – Toxic Kiss – Nosfell – Monsieur Z – The Killers – Tom Zé – Andrew Bird – Le Tigre – Mass Hysteria – Balkan Beat Box – The Bravery – Isis – Sonic Youth – Plantlife – Kraftwerk – Slum Village – Turbo Trio – Louise Attaque – Röyksopp – Les Chroniques Bumcello : Omar Hayat / Mama Ohandja / Seb Martel – Amon Tobin – TTC

Sang neuf

Le succès des Eurockéennes réjouit, énerve ou interpelle… On parle d’auberge espagnole, de génial patchwork ou plus sérieusement d’un état des lieux des tendances représentatives des musiques actuelles.

Le public, lui, s’en moque puisqu’il revient en masse chercher sa dose de bonnes vibrations. Pour le cru 2005, Territoire de Musiques convoque des valeurs sûres. Sonic Youth, toujours brillants et bruyants. Mass Hysteria, sempiternels acharnés qui remplacent Sum 41. Nine Inch Nails, pointu et démoniaque. Amadou & Mariam, toujours aussi sympas. Chemical Brothers, précis, puissants et impressionnants. Vitalic, incroyable agitateur du dancefloor. Et enfin Louise Attaque chargé de clore en chansons trois jours et trois nuits de liesse.

Vu l’enthousiasme de 2004, les créations maison sont reconduites. Le Synfonietta du conservatoire belfortain se jette dans l’univers electro-poétique de la douce Emilie Simon, avec les percussions claviers de Lyon en renfort. Magique… L’autre trouvaille, ce sont les Chroniques Bumcello à suivre sur trois scènes différentes, avec chaque fois d’autres invités pour couvrir un large spectre d’influences. Susheela Raman, Stanley Beckford, Omar Hayat, Chocolate Genius font partie de cette aventure où tout est sans cesse réinventé.

Autre rencontre : celle provoquée entre Nosfell, atypique vocaliste, et les instruments d’Ez3kiel. De quoi rester scotché sous la toile du Chapiteau.
Mais les Eurocks, ce sont bien entendu des concerts plus « classiques », tel Garbage, fracassant d’aisance autour de l’atomique Shirley Manson. Mention très bien à Cali qui réédite la performance de Matthias de Dionysos en traversant la foule à la nage. Et saluons Josh Homme qui fait une entrée fracassante dans le monde eurockéen avec Queens Of the Sone Age d’une part, et Eagles of Death Metal de l’autre.

Mais au Malsaucy, on se passionne aussi pour le sang neuf. Affaire dont s’occupe la section « Tremplin » qui fête ses dix ans en 2005 et pleure un de ses précieux experts en la personne de feu Fabrice Ragris. Désormais, Fabrice donne son nom au trophée qui récompense le groupe lauréat des tremplins et consacre Mister Z pour cette édition.
D’autres révélations ? Comme s’il en pleuvait ! Aux Eurockéennes, tout devient possible (NDR : on parle de musique, ne vous méprenez point) et le festivalier qui sait zapper intelligemment, sera celui qui vous dira qu’il vient de vivre le plus beau week-end de son existence ! On exagère à peine…

Alors : qui donc pour la révélation pop 2005 ? L’excellent Andrew Bird dont le savoir-faire frise l’indécence.
Rock ? The Nationals pour leur énergie, Ghinzu pour ce souffle épique et Little Barrie qui donne le sentiment d’avoir repeint le grenier.
Soul ? Raphael Saadiq, rien moins qu’un ancien bassiste de Prince !
World ? Konono n°1, les ambassadeurs congolais du « piano à pouces » et de la percussion sur casseroles !
Metal ? Mastodon, le genre qui écrase tout, même qu’après eux, rien ne repousse…
Folk ? Bonnie Prince Billy, comme un vagabond égaré dans la tourmente électrique.
Hip-Hop ? Common et son flow d’enfer.
Inclassable ? Coco Rosie, étrange tandem de voix féminines surréalistes sous la Loggia.
Enfin, grâce aux Eurocks, on assiste à la reformation exclusive de Kas Product. Sans oublier le miracle Kraftwerk, face à un Chapiteau incrédule : « Radioactivity », thème pionnier et fondateur de l’electro, c’était en 1975. Trente ans plus tard, le rêve s’est concrétisé.

Galerie 2005

2005-01 2005-02

La playlist de 2005