11-99

8, 9, 10, 11
Juillet
pluienuagepluiesoleilnuage

80 000 festivaliers

Jeudi 8 juillet
Mercyful Fate – Mass Hysteria – Monster Magnet – Shovel – Angra – Metallica
Vendredi 9 juillet
JUMPZ – Jail – Mercury Rev – Everlast – Bloodhound Gang – Blondie – Lofofora – Creed – Placebo – Gus Gus – Marilyn Manson – Faithless
Samedi 10 juillet
Masnada – Miskeen – Cheb Mami – Cree Summer – Virago – Eagle Eye Cherry – Black Crowes – Rinôçérôse – Skunk Anansie – Tricky – Lenny Kravitz – P18
Dimanche 11 juillet
Polar – LTNO - Pierpoljak – Calexico – Faf La Rage – Matmatah – The Cardigans – Popa Chubby – Hubert-Félix Thiéfaine – Stereophonics – Al Green

Le nouveau jour de trop

Surfant sur la vague de leur succès, les Eurockéennes renouent avec l’envie d’en découdre sur le long terme. Faisant fi de la mauvaise expérience de 1992, Territoire de Musiques met au point une quatrième journée coup de poing. Un jeudi noir comme le metal où tout se résume en quelques gangs triés sur le volet : Mass Hysteria (qui déchaîne le Chapiteau comme jamais), Shovel, Angra, Monster Magnet, Mercyfull Fate et, grenade sur le champ de mines : Metallica ! Show grandiose, ciel gris… Les absents ont eu tort.

Une fois la parenthèse métallique fermée, les Eurocks reprennent leur ligne artistique récurrente : électrique et éclectique. Absent l’année précédente, Marilyn Manson fait enfin don de sa personne au Malsaucy. Une grand-messe glam gothique comme on en a rarement vu.
Deux noms de légende sont à l’affiche : Blondie, moins branchée et sexy qu’à sa grande époque, mais toujours pugnace lorsqu’il s’agit de défendre son statut de diva pop. Dans un autre genre, le pasteur Al Green tente de convertir à l’esprit soul un parterre beaucoup plus clairsemé que la célébration du sulfureux Manson ici-même 48 heures plus tôt.

Les autres ténors du week-end sont Lenny Kravitz, talentueux frimeur mais plus star et brillant que jamais ; les Cardigans où la chanteuse Nina s’empare du titre de nouvelle Blondie ; ou encore Tricky, mystérieux et fascinant héros issu de l’école trip-hop qui met le Chapiteau en transe.
Côté frenchies, les Bretons de Matmatah ne se posent pas de question lorsqu’il s’agit d’enflammer la scène principale. Un peu plus tard, ils rejoignent Hubert-Félix Thiéfaine pour « La Fille du coupeur de joints », hymne mythique de notre idole comtoise.

Sur les scènes annexes, de nouveaux francs-tireurs apparaissent, issus de tremplins menant sur « la route de la gloire ». Jouer aux Eurockéennes, c’est la récompense ultime avant d’aller tester ailleurs ses arguments. Les Bourguignons de JPMZ ou les Suisses de Noï font partie de la promotion 99, jeunes et prometteurs.
D’autres « petits » cherchent à se faire entendre comme LTNO et son spectacle SM provocateur où un homme dénudé leur sert de pied de micro. Mention bien à Virago, très pop et joliment bruyant. Ou encore aux Ricains de Bloodhound Gang qui cultivent rap et rock avec entrain.

Le concert le plus captivant de cette 11e édition est sans doute à mettre à l’actif de Placebo qui joue un retour gagnant aux Eurockéennes. De chaque côté de la Grande Scène, les emblématiques serpents du festival en ondulent de bonheur. Autres habitués des lieux, Skunk Anansie avec l’affolante Skin, révèlent une furia scénique à toute épreuve. Enfin, saluons la perf de Popa Chubby lequel, bien qu’à l’étroit sur la plus petite scène du Malsaucy, parvient à porter son auditoire à ébullition jusqu’à obtenir deux rappels dantesques. Preuve qu’à l’heure de la techno et du hip-hop, le bon vieux blues rock tient toujours la route. Idéal mélange des genres et des générations, les Eurocks 99 n’auront connu qu’un seul couac : ce fameux jour de trop. Mais le record de fréquentation ne perd rien pour attendre.

Galerie 1999

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La playlist de 1999