13-2001

6, 7, 8,
Juillet
soleilpluiesoleilsoleil

75 000 festivaliers

Vendredi 6 juillet
Skull – Incubus – La Nef des Fous – Bertrand Burgalat – Matmatah – Asphalt – Yann Tiersen – Ozomatli – La Ruda Salska
Samedi 7 juillet
Enhancer – K’s Choice – Disiz La Peste – Asphalt – Burning Spear – The Young Gods – Guru ‘s Jazzmatazz – Zorg – Mass Hysteria – Rae & Christian – Tricky – Bugge Wesseltoft – Anthony B – Ben Harper & the Innocent Criminals – Dj Joh – Acimo – Freestylers – Arno Riva – Nashville Pussy – Ginkgo – Dax Riders – Dj Bouto
Dimanche 8 juillet
Dies Corolles – Positive Black Soul – Marcel & son Orchestre – Saul Williams – The Dead Brothers – T Model Ford – Bob Log III – Tiken Jah Fakoly – Sergent Garcia – K2R Riddim – Yat-Kha – Amadou & Mariam – Le Peuple de l’Herbe et Badmarsh & Shri – Fantômas – Mahotella Queens – Iggy Pop

Groupes n'ayant pas pas joué le vendredi 6 juillet à cause de la tempête
Têtes Raides – Liquid Laughter Lounge Quartet – Black Uhuru – Deftones – Basement Jaxx – Tête – Live Human – Roni Size Reprasent – ADDN to (x) – Carlinhos Brown – My vitriol – London Elektricity – Dj Bouto

Show must go on

Welcome in the 21th century ! Nous y sommes. Une page se tourne et les Eurocks se sentent pousser des ailes. Une nouvelle équipe s’installe aux commandes, prête à accueillir un plateau chic et choc. Seulement, ce vendredi, il y a avis de tempête. Même les gourous conviés à intervenir pour la clémence du ciel, sont dépassés par les éléments qui vont s’abattre sur cette -ça ne s’invente pas- 13e édition !

Tout a pourtant bien commencé avec les pop-songs musclées d’Incubus, l’acier trempé façon Skull, la découverte de Yann Tiersen ou La Ruda Salska qui remplace les Rita avec force énergie en Grande scène.
C’est à ce moment que la pluie se met à tomber pour se transformer rapidement en trombes d’eau assorties de rafales de vent jusqu’à 100 km/h. Le réseau électrique saute. Les Têtes Raides tentent bien de la jouer acoustique sous le chapiteau mais c’est peine perdue. Sécurité oblige, l’organisation choisit l’évacuation du site. Tous les concerts du soir dont Deftones, Alex Empire ou My Vitriol, sont annulés. Les festivaliers rincés quittent le Malsaucy en bon ordre, sans panique. Aucune victime n’est à déplorer, sinon le moral ambiant.
Le lendemain samedi, tout est différent. Show must go on, et ça tombe bien, le soleil est de retour. Run DMC a déclaré forfait…Bad news, mais les Têtes Raides, empêchés la veille, occupent la place vacante pour un triomphe de la chanson surréaliste.

Puis, dans le désordre, on va pouvoir se réjouir du blues extraterrestre de Bob Log III, l’homme orchestre casqué. On découvre le nu-metal français avec des gens généreusement énervés comme Enhancer. Plusieurs retours sont couronnés de succès : Tricky, plus sombre que jamais, et non moins captivant. Et Mass Hysteria, évidemment, qui retourne le Malsaucy façon tremblement de terre…
La grosse affaire du week-end se nomme Ben Harper qui ressuscite le country-blues des seventies à sa sauce… La magie opère tandis que la pluie revient. Il faut toute la dynamique techno-rap des Freestylers et la sauvagerie rock’n’roll de Nashville Pussy pour faire tenir les plus courageux jusqu’au cœur de la nuit.

Le dimanche, encore une mauvaise nouvelle. Motörhead jette l’éponge, la faute à une chute du guitariste la veille. Mais, le refrain est têtu : le spectacle doit se tenir coûte que coûte. So, let’s go !
Le couple aveugle, Amadou et Mariam en met plein les yeux aux Eurockéens mal réveillés. Depuis la Grande scène, Marcel & son Orchestre lancent un canoë qui résiste à la marée humaine ! Rigolo et vivifiant.

Tout aussi festif, Sergent Garcia convoque le soleil de Cuba. On découvre le dub explosif du Peuple de l’Herbe, le mix electro-indo-pakistanais des rares Badmarsh and Shri. Avant de poursuivre en force avec Fantomas, genre de super-groupe imprévisible monté autour de l’immense Mike Patton. Et de conclure avec Iggy Pop, l’intraitable, le plus frappé des rockers cinquantenaires, l’infernale bête de scène, le messie du punk originel venu cracher sa bonne parole à une assemblée limite exténuée au bout de ce 13e marathon eurockéen. Il faut croire que de l’œil du cyclone subi l’avant-veille, sortirait Iggy, crooner élastique et immortelle incarnation de la sauvagerie rock’n’roll. Après avoir frôlé la catastrophe, les Eurocks peuvent continuer.

Galerie 2001

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La playlist de 2001