1, 2, 3,
Juillet
95 000 festivaliers
Vendredi 1er juillet
Les Hurlements d’Léo – Tiken Jah Fakoly – The Ting Tings – Tryo – Paul Kalkbrenner – Keziah Jones – Staff Benda Bilili – Beth Ditto – Stromaë – True Live - Les Savy Fav – Battles – Metronomy – The Shoes – Cheers – Electric Suicide Club – And So I Watch You From Afar – Wu Lyf – Dj Medhi et Riton
Samedi 2 juillet
Gaëtan Roussel – Motörhead – Queens Of The Stone Age – Birdy Nam Nam – Anna Calvi – Raphael Saadiq – House of Pain – Boys Noize – Mars Red Sky – Kyuss – Funeral Party – Medi – Atari Teenage Riot – King Automatic – Drums are For Parades – Ullmann Kararocké – Padwriterz
Dimanche 3 juillet
The Dø – Beady Eye – Arcade Fire – Arctic Monkeys – Moriarty – Katerine – Aaron – Crystal Castles – Mona – Karkwa – Odd Future – Carte Blanche à Katerine/Cabaret New Burlesque – Les Plasticiens Volants – Binary Audio Misfits – Hit By Moscow – Honey For Petzi – Ullmann Kararocké – Nasser
L’été indien
Pas content le chef indien sur l’affiche. Il remet les pendules à l’heure du rock pour cette 23e édition. Ça va faire mal. Lemmy et ses pirates prennent la Grande scène d’assaut. Plus aussi fringuant qu’autrefois, mais l’expérience parle et le bombardier Motörhead fait le boulot. On retrouve aussi Liam Gallagher version Beady Eye, comme du Oasis dépoussiéré qui relance le débat sur la scène pop-rock british…
Les jeunes loups d’Arctic Monkeys montrent d’ailleurs eux aussi d’où vient le vent. Ils ont musclé le propos dans leurs dernières compositions sous la houlette d’un dénommé Josh Homme. Cet homme-là est juste en bord de scène sur La Plage, lorsque ses anciens complices de Kyuss Live envoient le bois stoner sur la rive. Car on ne rêve pas : la scène de la plage est devenue lacustre avec le lac comme décor. Il fallait oser.
Comme il fallait oser se séparer du chapiteau pour faire de l’Esplanade Green Room un genre de seconde Grande scène. Y apparaît la superbe Anna Calvi, fiévreuse et sophistiquée. C’est ici aussi que Crystal Castles, avec une chanteuse blessée sur béquilles, déverse un torrent electro… Et Stromae de venir soumettre sa fameuse question existentielle : « Alors on danse ? »…
Pour ça, il faut compter sur un épatant bidouilleur allemand : Paul Kalkbrenner. Quelle découverte que ce personnage au toucher magnétique, propulsé tête d’affiche sans autre forme de procès… Belles retrouvailles avec The Ting Tings qui réussissent à deux ce que beaucoup ratent avec une douzaine de pros dans leur dos. On a ce même plaisir à découvrir les nouveaux répertoires de The Do, Moriarty, Arcade Fire ou Gaétan Roussel sans Louise Attaque. Mais le plus épatant, même si très attendu, c’est encore et toujours Josh Homme qui dirige un concert parfait des Queens Of The Stone Age pour leur 3e apparition au Malsaucy. Une leçon de rock coup de poing dans toute sa splendeur. Pourtant, bien d’autres mettent le paquet, avouons-le. Wu-Lyf déchire la nuit. La violence d’Atari Teenage Riot est simplement hallucinante. Le collectif hip-hop Odd Future, après avoir créé le buzz, concrétise sur la presqu’île. Il n’y a guère que Beth Ditto -en solo- et Tryo pour passer à côté de leur sujet.
Sinon, Territoire de Musiques a retrouvé le sourire. En témoigne ce retour du spectacle de rue orchestré autour du Théâtre Group’ de Lons. Les animations crépitent de partout jusqu’au bouquet final, poétique et grandiose, des Plasticiens Volants. Avant cela, on a pu danser sous les casques de la Silent Party, et même chanter telle une star au Kararocké Live ! C’était beau, c’était drôle… Et Katerine qui a eu carte blanche tout le week-end, s’en est payé une belle tranche avec Francis & ses Peintres, son impayable groupe de détournement du patrimoine hexagonal, ou en recevant les pulpeuses effeuilleuses du Cabaret New Burlesque. Notre Katerine national aurait pourtant, sauf révélation, négligé « L’Eté Indien ». Ben quoi : la tête de Sitting Bull sur l’affiche, ça ne suffisait pas comme signe ? Pfff. Tant pis, on se l’écoute : « On ira, où tu voudras, quand tu voudras. Et l’on s’aimera encore… »