2, 3, 4
Juillet
80 000 festivaliers
Jeudi 1er juillet - WARM UP camping
The Gaslamp Killer – Bomba Estereo – Schlachthofbronx
Vendredi 2 juillet
Jay-Z – Kasabian – Charlotte Gainsbourg – Missy Elliott – The Dead Weather – Hot Chip – The Black Keys – Foals – Sophie Hunger, Piers Faccini & Patrick Watson + Orchestre – Suicidal Tendancies – BB Brunes – Converge – Infectious Grooves – Patrick Watson – The Subs – Chromeo – Baroness – Rox – Two Door Cinema Club – King Midas Sound – Schlachthofbronx – Bomba Estereo – The Gaslamp Killer – The Picture Books – Filiamotsa – The Wankin’ Noodles
Samedi 3 juillet
The Hives – Vitalic – The Specials – The XX – Ghinzu – Airbourne – Janelle Monae – Hindi Zahra & El Tanbura – Emilie Simon – Selah Sue – Broken Social Scene – General Elektriks – We Are Enfant Terrible – Afrodizz – The Bewitched Hand of The Top Of Our Heads – Serena Maneesh – Omar Souleyman – Memory Tapes – Radio Radio – Sexy Sushi – Oy – Colt Silvers – Elektrisk Gønner – Le Prince Miaou
Dimanche 4 juillet
Massive Attack – Mika – LCD Soundsystem – Julian Casablancas – Empire Of The Sun – Gallows – The Drums – Woven hand & Muzsikas – The Bloody Beetroots Death Crew 77 – Health – Fuck Buttons – Action Beat – Martina Topley Bird – Ethiopiques – My Own Private Alaska – The Middle East – Gablé – Beast – Kid Bombardos – Rien – Wildbirds & Peacedrums + Chœur – My Lady’s House
Tellement rare
A trop prendre de risques, les Eurocks ont-elles détourné leur fidèle public de la route du Malsaucy ? Cette édition reste marquée par une chute de fréquentation. On évoque des erreurs de casting telle Missie Elliott dont la prestation playback reste l’une des plus décriée de l’histoire du festival ou Charlotte Gainsbourg, qui n’est pas encore sur scène à la hauteur de sa jolie réputation.
Passé ce constat du « On ne peut pas plaire à tout le monde », il y avait tout de même du lourd et du massif. The Black Keys impriment leur marque « blues psychédélique » sous le chapiteau. Avec Dead Weather, on assiste à la rencontre miraculeuse entre Alison Mosshart (The Kills) et Jack White (White Stripe), magique à s’en rouler dans l’herbe… La pop british de Kasabian n’est-elle pas idéale pour danser ? Et puis, il y a ces come-back flamboyants : Ghinzu, le gang belge interrompu par une panne en 2009. Ou les kangourous d’Airbourne, forfaits l’an passé, dignes rejetons d’AC/DC qui se mettent à courir partout. On a même droit à une escalade des tours de la Grande scène en direct.
The Hives bien sûr, c’est le rock rien que le rock, joué vite et fort, juste pour le fun. Le show des Suédois est toujours aussi jouissif, qu’on en oublie la pluie qui s’invite à la fête. Et puis les Eurocks nous font le coup d’une spéciale Mike Muir, de retour douze ans après, avec ses deux spécialités fracassantes : Infectious Groove et Suicidal Tendencies. Tellement rare, mais quelle furie !
Lorsque les sonos du Malsaucy se mettent à cracher du décibel, il est d’ailleurs préférable d’enfoncer sagement ses bouchons d’oreille. Ça joue fort chez My Own Private Alsaka et leur tourmente bruitiste, Health et ses poussées d’adrénaline à en avoir les nerfs à vif, Baroness au rayon metal lourd, Brett Gurewitz histoire de pousser plus loin le levier du hardcore, The Gallows et son revival punk, ou Seranah Maneesh qui déverse un shoegaze electro intense…
Comme dans le rock, il y aussi de la pop, nul n’a boudé son plaisir à découvrir Two Door Cinema Club, The Drums, The XX ou Foals, des petits jeunes qui renouvellent le genre avec une fraîcheur bienvenue dans la chaleur étouffante de ces trois jours. Mention spéciale à la folie electro de Sexy Sushi et à LCD Soundsystem qui a mis le chapiteau sur orbite : un mariage tekno-rock d’une implacable efficacité. Et un grand moment d’euphorie collective.
Terriblement plus dingue que les prestations mainstream de Mika ou BB Brunes. On préfère se souvenir des notes savantes de Massive Attack, du show édifiant de Jay-Z ou de ce sacré bon vieux ska distillé par les vaillants The Specials. Et puis il y avait la création fusionnelle entre Sophie Hunger, Piers Faccini et Patrick Watson avec orchestre, pour se reposer les oreilles… L’exotisme oriental d’Hindi Zahra en exclu avec l’ensemble égyptien El Tanbura… Et même, n’en déplaisent aux râleurs, la douce Charlotte G. La seule certitude au bout du compte, c’est que les absents on eu tort. Une fois encore.