2, 3, 4, 5
Juillet
60 000 festivaliers
Jeudi 2 juillet
Sunset – Urban Dance Squad – Bob Dylan – Fools – Bryan Adams – Jade – Black Maria
Vendredi 3 juillet
10 petits indiens – Love Bizarre – Wilko Johnson – Wedding Present – Manic Street Preachers – Lou Reed – Alpha Blondy
Samedi 4 juillet
Sapho – Les Freluquets – Francis Decamps – Mike Rimbaud – Betty Boop – Dominic Sonic – Les Infidèles – Ned’s Atomic Dustbin – Charlélie Couture – Happy Drivers – Moe Tucker & Sterling Morrison – Morrissey – Welcome To Julian
Dimanche 5 juillet
Milena – La Nuit Venue – Kafkha – Fishbone – Résistance – Little Nemo – Anechoïc Chamber – Les Négresses vertes – Planète Zen – Rufus Thomas – James Brown
Territoire de légendes
Beaucoup paieraient cher pour revivre cette 4e édition. La programmation y est prestigieuse. Pensez donc : Bob Dylan, James Brown, Lou Reed sur une même affiche à Belfort, on peine à le croire.
Prise dans leur élan, les Eurockéennes passent de trois à quatre jours et s’offrent des noms de légende. Le risque est énorme. D’autant que les routiers en grève bloquent les grands axes et font peser jusqu’au dernier instant, la menace d’une annulation pure et simple du festival.
Il n’en est rien. Mais cette journée de jeudi reste le jour de trop pour un public qui ne répond pas aussi nombreux que prévu. Mais que s’est-il passé ? Bryan Adams, épiphénomène rock-FM du moment, délivre un show honnête, sans plus. Dylan n’est pas en grande forme non plus. Mais il est le premier artiste eurockéen à faire interdire les photographes !<br/>
Alors qu’on murmure que de drôles de substances circulent dans sa loge, James Brown, lui, est en forme olympique. Le roi de la soul met le Malsaucy à genoux après la plus longue séquence d’introduction jamais vécue ici. Seul regret, un show définitivement trop court. Moins d’une heure ?
Sobre et sombre, Lou Reed aussi est en verve. Il partage l’affiche avec ses ex-complices, Moe Tucker et Sterling Morrison. Un an après John Cale. Les organisateurs rêvent de retrouvailles historiques à Belfort. De fait, la reformation du Velvet Underground aura bien lieu, mais un an plus tard… à l’Olympia. Il faut croire que les Eurocks y ont été pour quelque chose.
Autre figure mythique absolue : Rufus Thomas, pionnier de Memphis Tennessee, l’auteur de « Walking The Dog ». Agé de 75 ans, il ne fait qu’une brève apparition en compagnie de James Brown. Tiens donc.<br/
Dommage pour ceux qui ont manqué Wilko Johnson, l’ancien bretteur de Dr Feelgood dont la leçon de pub-rock sous le chapiteau, vaut son lot de pintes de bière. Culte, Morrissey l’est déjà plus que de raison et ses fans l’attendent religieusement, lui réservant une pluie d’œillets et de roses rouges pour son entrée en scène.
Véritable ovni, Milena est une star en Bulgarie. Son unique performance en France à ce jour, laisse le souvenir d’une plastique irréprochable. On n’a plus de nouvelles depuis. Il était préférable d’aller s’éclater devant les groupes les plus festifs du moment : Négresses Vertes, Fishbone, Urban Dance Squad. De ne pas manquer la pop fiévreuse de Ned’s Atomic Dustbin ou Wedding Present. Voir des engagés Gallois de Manic Street Preachers. Elle était vraiment chouette cette affiche. Vraiment.